Le bénévolat de compétences intéresse 46% des plus de 50 ans en Centre-Val de Loire

Le bénévolat de compétences, qui consiste à transmettre gracieusement son expérience professionnelle, intéresse 46% des plus de 50 ans en Centre-Val de Loire. Ils souhaiteraient s’engager dans l’action sociale et l’aide aux jeunes, selon une étude de l'IFOP commandée par l’association ECTI lors d'une conférence à l'ISC Paris - Campus Orléans le 6 mars dernier.

Francis Renault, délégué régional de l'association ECTI, a présenté les chiffres clés de l’activité des 52 adhérents en Centre-Val de Loire.

En Centre-Val de Loire, le bénévolat de compétences bénéficie d’une notoriété supérieure à celle observée dans d’autres régions. 32% des habitants de plus de 50 ans de notre région disent avoir entendu parler de cette pratique qui consiste à transmettre gratuitement son expérience professionnelle, alors qu’ils ne sont que 26% en moyenne ailleurs. C’est l’un des enseignements d'une enquête IFOP réalisée pour le compte de l’association ECTI*, qui célébrait ses 50 ans ce jeudi 6 mars, à Orléans.

L’autre grand enseignement de cette enquête réside dans le fait que 46% des personnes interrogées seraient prêtes à s’engager dans le bénévolat de compétences en privilégiant les actions à caractère social ou éducatif, ainsi que les activités communales ou les causes environnementales.

A l’occasion de la célébration d’Orléans, le délégué régional, Francis Renault, a présenté les chiffres clés de l’activité des 52 adhérents de l’association en Centre-Val de Loire. « Désireux de rester actifs et utiles, les bénévoles d’ECTI aident à la réalisation de projets dans plusieurs grands domaines, explique-t-il. Ils soutiennent la création d’entreprise en participant aux comités d’agrément du réseau Initiative. Cela a représenté 180 jours l’année dernière. Ils ont accompagné en tutorat 30 étudiants et apprentis. Nous sommes également présents auprès des petites communes pour les épauler dans leurs obligations règlementaires. L’aide au retour à l’emploi avec les Missions Locales et à l’insertion de personnes en situation de handicap a représenté plus de 50 jours. Enfin, la délégation régionale d’ECTI est fortement investie dans l’insertion professionnelle de détenus. Les interventions en ateliers en milieu fermé et l’accompagnement des Travaux d’Intérêt Général (TIG), alternatives à l’incarcération, ont mobilisé près de 3 000 heures de présence ».

Des tables rondes réunissaient ensuite les organisations avec lesquelles ECTI travaillent en étroite relation comme France Travail, les Missions Locales, Initiative Loire, la direction interrégionale des services pénitentiaires, la Chambre d’agriculture et l’ESAT Jean Pinaud.

Prenant la parole en fin de réunion, Bernard Boidin, vice-président national d’ECTI, a souligné une autre révélation du sondage. « Les personnes intéressées seraient encore plus incitées à s’engager si elles pouvaient choisir leur domaine d’intervention, déterminer le temps à y consacrer et être remboursées de leurs frais, a-t-il indiqué. Or c’est exactement le modèle d’ECTI dont les coûts de fonctionnement sont couverts par ses bénéficiaires, sans recours aux finances publiques, et qui assure en plus la formation et le soutien opérationnel de ses adhérents dans un cadre convivial ».

*Enquête Ifop pour ECTI réalisée auprès d’un échantillon de 3000 personnes, représentatif de la population française âgée de 50 ans et plus (méthode des quotas) du 12 au 25 septembre 2024.