Un jour, une startup ! Johanna Minvielle-Sebastia, fondatrice d’Hyléria, réinvente la cosmétique avec des soins naturels et des écrins rechargeables, élégants et durables. Entre inspiration personnelle et ancrage dans la Cosmetic Valley à Chartres, découvrez comment cette entrepreneuse mêle efficacité, artisanat et innovation pour transformer la beauté. Johanna Minvielle-Sebastia répond à La Boîte à Questions d'Orléans Capitale.
![Johanna Minvielle-Sebastia a lancé Hyléria, une marque qui met à l'honneur les savoir-faire du patrimoine français.](https://static.wixstatic.com/media/ed40c2_6ef143f7ce7d4fc3b35304c0d85e560a~mv2.png/v1/fill/w_980,h_551,al_c,q_90,usm_0.66_1.00_0.01,enc_auto/ed40c2_6ef143f7ce7d4fc3b35304c0d85e560a~mv2.png)
Votre parcours en un mot ?
Je l’associerai au mot « reconversion ». Après avoir travaillé dans le marketing digital pour le secteur du tourisme, j’ai décidé de suivre ma passion pour les cosmétiques et les métiers d’art. Cette transition, motivée par un profond désir de créer, a marqué le début d’un voyage vers la création d’Hyléria.
Pourquoi l'entrepreneuriat ?
L’idée de lancer mon propre projet trottait dans ma tête depuis des années. Pourtant, j’ai attendu, je voulais faire mes preuves et gagner en expérience. Mais le salariat ne m’apportait pas l’épanouissement recherché. L’entrepreneuriat s’est imposé comme une évidence : un moyen de donner vie à mes idées et de créer quelque chose qui me ressemble.
Le plus grand défi en tant qu'entrepreneuse ?
Créer un produit physique comporte son lot de défis, et pour moi, le financement a été le plus grand. Entre la recherche et développement, la création des produits et leur commercialisation, les coûts se sont rapidement accumulés. Mais ces obstacles n’ont fait que renforcer ma détermination !
En quoi consiste votre startup ?
Hyléria est bien plus qu’une marque de cosmétiques. C’est une fusion entre des soins naturels efficaces et des contenants d’exception. Inspirée par les poudriers anciens de ma mère et mon expérience à Londres pour traiter mes plaques d’eczéma, j’ai voulu concevoir des produits qui allient contenu et contenant. Résultat : des écrins rechargeables élégants, destinés à durer, et des soins qui respectent la peau et la planète.
L'inspiration derrière votre projet ?
Tout a commencé à Londres, lorsque je cherchais des solutions naturelles pour traiter mon eczéma. Les produits que je fabriquais étaient efficaces, mais les contenants du marché ne reflétaient pas leur qualité. Inspirée par les poudriers élégants de ma mère et les designs intemporels, j’ai imaginé des soins qui allient efficacité et écoresponsabilité.
Pourquoi Chartres ?
Chartres, au cœur de la Cosmetic Valley, s’est rapidement imposé comme une évidence. Ce pôle dédié à l’industrie cosmétique offre un écosystème dynamique, parfait pour le développement d’Hyléria. De plus, je bénéficie de l’accompagnement d’acteurs comme The Place by CCI et le Village by CA.
Votre modèle économique ?
J’ai opté pour un modèle combinant apport personnel, subvention BPI, prêt bancaire et financement participatif via des précommandes. Cette approche me permet de tester le marché tout en minimisant les risques financiers.
Objectif principal cette année ?
L'objectif principal cette année est de lancer la commercialisation, identifier des distributeurs et accroître la notoriété de la marque.
Quelle vision à cinq ans ?
Je vois Hyléria devenir une véritable maison de cosmétiques et de soins. Je rêve d’élargir la gamme de produits et de contribuer à la valorisation des verriers d’art, labellisés EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant).
Pourquoi ce nom Hyléria ?
Le nom Hyléria est une contraction de « Hyle », qui signifie la matière première, et de « joie ». L’idée est d’apporter de la joie dans la matière première et de réconcilier fonctionnalité et plaisir.
Votre différenciation principale ?
Hyléria se distingue par une double promesse : des soins naturels d’une grande efficacité et des contenants uniques, pensés comme des bijoux. Ces écrins rechargeables, conçus avec des artisans, sont une première sur le marché.
Le plus grand défi rencontré ?
Les obstacles techniques liés à la conception des produits ont été une épreuve majeure. Mais les surmonter a été une réussite marquante, ouvrant la voie à des solutions innovantes.
Une réussite marquante ?
Réussir à lever les barrières techniques pour concrétiser son idée a été un moment clé. Cela a confirmé la faisabilité de mon projet et renforcé ma détermination.
Comment gérez-vous le stress ?
Grâce à des activités comme le sport ou le dessin. Ces moments de respiration sont essentiels pour ne pas me laisser submerger par mon projet.
Un conseil pour les aspirants entrepreneurs ?
Anticiper ! La préparation est cruciale. Penser à bien planifier la transition vers l’entrepreneuriat et s’entourer des bonnes personnes.
Quelle vision à long terme pour Hyléria ?
J’aspire à développer de nouvelles lignes de produits, à exporter Hyléria à l’international et à ouvrir des boutiques physiques.
Une chose que vous changeriez ?
Sous-estimer les délais a été une erreur. Il aurait fallu prévoir plus de marge de manœuvre et continuer à travailler en salariat plus longtemps, en parallèle avec la phase de recherche et développement.
Un passe-temps favori ?
Le pilates.
Un lieu secret à partager ?
Le café des Prébendes, à Tours !
Votre équilibre vie pro/perso ?
À 31 ans mon équilibre est plutôt bon, mais il reste orienté autour du travail, qui est ma priorité pour le moment. Je n’ai pas encore d’enfants, ce qui me permet de consacrer beaucoup de temps à mes projets.
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