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Perspectives 2025 : de timides espoirs de reprise selon la Banque de France

La Banque de France - Centre-Val de Loire présentait mardi 25 février en partenariat avec la CCI Loiret l'état de santé des entreprises de la région. Selon ses projections macroéconomiques, dans voici un rapide coup d'oeil, l’activité resterait ralentie en 2025 avant de se raffermir ensuite. La région Centre-Val de Loire n'est pas en reste, mais garde certains atouts.

La Banque de France - Centre-Val de Loire présentait mardi 25 février en partenariat avec la CCI Loiret l'état de santé des entreprises de la région. Selon ses projections macroéconomiques l’activité resterait ralentie en 2025 avant de se raffermir ensuite. La région Centre-Val de Loire n'est pas en reste, mais garde certains atouts.
En 2025, les effectifs seraient en faible hausse, sauf dans l’industrie, avec un recul des effectifs intérimaires plus marqué qu’en 2024

Après un début de décennie marqué par une succession de chocs (Covid-19, invasion de l’Ukraine par la Russie, crise énergétique, crise inflationniste), l’économie mondiale a résisté en 2024 et l’inflation a continué de refluer. Ainsi selon le FMI (WEO de janvier 2025), le PIB mondial augmenterait de 3,2 % en 2024. En ce qui concerne la Zone Euro, la croissance du PIB s’établirait à 0,8 % en 2024, après une hausse de 0,4 % en 2023.


En France, sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance du PIB s’établit à 1,1 % d’après les plus récents comptes nationaux trimestriels. La résilience de l’activité s’explique par le dynamisme du secteur des services notamment dans l’hébergement restauration, l’information communication ainsi que dans les services aux entreprises et aux ménages. La valeur ajoutée de l’industrie manufacturière a connu une baisse en 2024, en particulier les sous-secteurs des biens d’équipements et des matériels de transport. La crise du secteur de la construction s’est poursuivie en 2024 ; pour la première fois depuis plus de 50 ans les ventes et les prix baissent simultanément deux années de suite, dans un contexte de taux d’emprunt élevés.


Une grande hétérogénéité en région

Selon les projections macroéconomiques publiées par la Banque de France en décembre 2024, l’activité resterait ralentie en 2025 avant de se raffermir ensuite. En 2025, La demande intérieure serait affectée non seulement par les mesures de consolidation budgétaire, mais aussi par le contexte de forte incertitude qui les entoure.


La région Centre-Val de Loire a observé les mêmes constats et son économie s’est caractérisée en 2024 par :

  • une grande hétérogénéité dans les sous-secteurs de l’industrie conduisant à une activité étale ;

  • une progression dans les services marchands avec une stabilisation sur les quatre derniers mois de l’année ;

  • une faible activité dans le secteur de la construction malgré un bref rebond à l’automne de la demande de maisons individuelles.


Dans un contexte d’incertitudes alimenté par des conjonctures chinoises et allemandes dégradées, des tensions géopolitiques, les principaux défis qu’évoquent les dirigeants d’entreprise pour 2025 sont les suivants :

  • augmenter les gains de productivité dans le cadre d’une concurrence accrue ;

  • rester vigilant sur le niveau des délais de paiement ;

  • être attentifs au maintien des marges menacées par des pressions à la baisse des tarifs et des hausses sporadiques de coûts.


L’industrie a continué à investir

Les informations collectées auprès d’un échantillon d’entreprises et d’établissements représentatifs de l’économie régionale (*) dans l’Industrie, les Services Marchands et la Construction, confirment les tendances observées lors de nos enquêtes mensuelles de conjoncture. Du fait d’un environnement national et international incertain, l’économie régionale a marqué un retrait par rapport aux projections de l’an dernier tout en restant plutôt résiliente en 2024 dans un contexte de désinflation rapide.

Dans l’industrie, la production des entreprises du panel est stable mais la Banque de France note néanmoins une performance de +4.0 % à l’export. Dans les services marchands, le chiffre d’affaires a progressé de 4.8%. Dans la construction, l’évolution de la production totale est de -0.6% malgré des évolutions contrastées avec des baisses de prix dans quelques sous-secteurs.


L’industrie a continué à investir, notamment à moderniser ses équipements, mais plus rarement à accroître ses capacités de production (un cinquième du total des investissements). La hausse de 21.3% est centrée sur l’aéronautique, et quelques acteurs d’un poids important. Faisant mieux que prévu, l’investissement a un peu progressé dans la construction (+5.3%), avec cependant une forte baisse dans le second œuvre, il s’est affaissé dans les services (-11.4%), surtout l’informatique.


En 2025, les effectifs seraient en faible hausse

La situation de l’emploi a stagné dans l’industrie avec des différences notables entre les sous-secteurs, progressé dans les services (+0.6 %) et reculé dans la construction (-0.7%) hormis dans les travaux publics. Les effectifs intérimaires ont fortement baissé dans tous les secteurs. Les difficultés de recrutement, en recul, restent notables tous secteurs confondus


Des premières projections effectuées pour l’exercice 2025, il ressort que les secteurs de l’industrie, des services marchands et de la construction progresseraient modérément (respectivement +2.6%, +1.5% et +1.1%), avec pour l’industrie des exportations qui resteraient dynamiques (+2.8%). Les effectifs seraient en faible hausse, sauf dans l’industrie, avec un recul des effectifs intérimaires plus marqué qu’en 2024. Les investissements s’inscriraient en net repli dans les services marchands et la construction, et en légère progression dans l’industrie (+1.2%). Les rentabilités seraient stables chez la majorité des sociétés.

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