À 34 ans, Thibault Rézeau, artisan passionné et visionnaire, imagine une éolienne plus durable, mieux intégrée dans le paysage et conçue en France. Avec un premier prototype prêt à être installé à Sepmes, il ambitionne de transformer l’avenir de l’éolien terrestre en alliant écologie et innovation.
Quel est votre parcours ?
J’ai 34 ans et suis fils d’éleveurs laitiers à Sepmes. J’incarne une nouvelle vision de l’artisanat et de l’écologie. Avec une formation technique en chaudronnerie et structures métalliques, j’ai débuté il y a dix ans dans la ferronnerie d’art. Mais très vite, mon ambition a évolué. Je voulais mettre mon savoir-faire au service de projets plus vertueux. Utiliser l’acier autrement, pour créer des bénéfices environnementaux, telle est la mission que je me suis donnée.
Pourquoi vouloir révolutionner l’éolienne terrestre ?
L’idée germe depuis six ans. Je voulais repenser l’éolienne pour qu’elle soit mieux intégrée dans le paysage et plus facilement acceptée. En s’appuyant sur un siècle d’historique sur l’éolien, j’ai retravaillé les concepts existants pour dégager de nouvelles pistes d’amélioration.
Mon projet répond aussi à une réalité locale. Il n’y a actuellement aucune éolienne en Indre-et-Loire, en raison d’une forte opposition des élus et des riverains. Les modèles actuels ne convainquent pas tout le monde. Le cycle de vie doit être irréprochable, avec une meilleure durabilité. Mon objectif est de proposer une éolienne qui consomme moins de ressources tout en étant plus performante et esthétiquement adaptée à son environnement.
La première éolienne, c’est pour quand ?
Le premier prototype est prêt : une éolienne de 12,5 mètres de diamètre en cours de déploiement (le mât a été installé, photo ci-dessous). J’ai démarché plusieurs agriculteurs et trouvé un exploitant prêt à soutenir le projet, même si cela ne rapporte pas encore.
Ce prototype marque trois ruptures majeures dans la conception des éoliennes : un design repensé des pales et du rotor, une simplification globale du système, et une structure réduisant de 50% l’utilisation d’acier et nécessitant cinq fois moins de béton pour ses fondations. Cette éolienne, en plus de produire de l’électricité revendue à Enedis, servira à valider ce nouveau modèle et ouvrir la voie à une production plus durable.
Pour plus d'informations sur le projet, c'est par ici.
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